Parcours sonore Amériques
Contenu
Grand Nord
Pour exécuter les chants de gorge, deux femmes se font face. L’une commence à produire un son tandis que sa partenaire la rejoint avec un déphasage (selon le principe du canon). Elles doivent respecter cette même alternance rythmique tout le long du chant, en utilisant quatre types de sons : les sons expirés avec la bouche ouverte ou fermée et ceux inspirés avec la bouche ouverte ou fermée. Le chant s’arrête quand une femme n’est plus en phase avec sa partenaire, ce qui signifie qu’elle a perdu la joute. À l’origine, les kattajjait étaient chantés par des femmes lorsque leurs partenaires chassaient. Elles voulaient ainsi agir sur les esprits des animaux pour les influencer afin qu’ils se laissent attraper, ou bien cherchaient à calmer les vagues en imitant leur bruit afin de favoriser la navigation des chasseurs en kayak.
Chants de gorge kattajjait
- Canada, territoire du Nunavut, Iqaluit, 2014
- Interprètes : Becky Kilabuk et Kiah Hachey
- © musée du quai Branly – Jacques Chirac / prise de son et production sonore Robin Minard
Sons environnementaux
- Alaska, Arctique et Antarctique
- © musée du quai Branly – Jacques Chirac / prise de son de terrain et production sonore Robin Minard et Douglas Quin
Chants Wayana de Guyane
Kuliaman est Upului et est né sur l’Alamiyapo, un affluent du Jari, au Brésil. C’est là qu’il a appris les chants de guerre, dont les paroles sont dans une langue qui n’est plus celle des Wayana d’aujourd’hui, le kalau omi. Ces chants consistent notamment en des recommandations militaires, l’exaltation de valeurs guerrières, et en une évocation des épreuves de fourmis ou de guêpes appliquées sur le corps des guerriers (rituel du maraké). Les deux premiers chants (pïlëu kalau, « le chant de la flèche » et asimhak ïtë-top, « le chant pour aller vite ») étaient chantés avant d’aller au combat, le troisième (epu-lë-më-top, « le chant pour se refaire piquer ») l’était au retour.
Trois chants Wayana (Song of the arrow, Song to go fast, Song for the anti-sting ritual) enregistrés en Guyane en 1996 par Hervé Rivière
- Etekelehpan, petite île du Litani (cours supérieur du fleuve Maroni, frontière naturelle entre le Surinam et la Guyane française), 1996
- Chanteur : Kuliaman
- © musée du quai Branly – Jacques Chirac / prise de son et production sonore Hervé Rivière
Sons environnementaux
- Guyane
- © musée du quai Branly – Jacques Chirac / prise de son de terrain et production sonore Thomas Tilly
Ecouter en ligne : liens vers la collection Pangloss (CNRS)
Cabinet d’instruments de musique préhispaniques
Pierre Hamon est un musicien, compositeur et instrumentiste, spécialiste des instruments anciens européens et médiévaux, qui se dédie depuis plusieurs années à la recherche des sons perdus des instruments préhispaniques. Il joue des spécimens conservés dans les musées et de répliques pour étudier la gamme tonale de ces instruments et rendre compte de leur potentialité musicale. Il compose des créations personnelles qui redonnent une voix originale à ces objets du passé.
Sons d’instruments de musique (ocarina, flûte, flûte de pan, chincha, vase siffleur, conque) joués et enregistrés par Pierre Hamon en 2023, ou issus de prises de sons antérieures non éditées pour le film d’animation Pachamama de Juan Antin (2018)
- Montage et réalisation Luc Martinez.
- © musée du quai Branly – Jacques Chirac / prise de son et production sonore Pierre Hamon.
Avec un tout nouveau parcours sonore, le musée du quai Branly - Jacques Chirac transforme l’expérience proposée aux visiteurs de ses collections permanentes consacrées aux arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques.